Les conseils de l'apiculteur
Apiculture au mois de Novembre
Nos colonies ayant prospéré jusqu’en juillet ont atteint leur apogée. Désormais, les abeilles vont gérer l’existant et vin blancse préparer doucement à l’hivernage. Finies les folies de l’essaimage et des miellées abondantes. L’activité se réduit de jour en jour et le calme s’installe durablement sur la planche d’envol.
Nos abeilles sont entrées dans leur long processus de repos. Leur activité désormais consiste à préparer la difficile transition entre l’été et le printemps prochain, via l’hiver. La reine a nettement réduit sa ponte. Ceci libère de nombreuses alvéoles où les butineuses peuvent stocker le nectar et le pollen prélevés sur les dernières fleurs, notamment le trèfle blanc.
C’est le moment pour l’apiculteur d’évaluer l’état des provisions de chaque colonie. En soupesant les ruches, vous noterez de grandes différences de poids entre les unes et les autres. Pour en avoir confirmation, ouvrez et retirez quelques cadres. En fonction de ces observations, donnez aux abeilles un complément de provisions . Ce sirop est à donner de préférence le soir, vous réduirez ainsi les risques de pillage. Pour subsister jusqu’au printemps,
Apiculture au mois de Décembre
Si les abeilles n’occupent pas tous les cadres, enlevez-en quelques uns –vides- puis mettez une partition. Les abeilles auront ainsi un volume à chauffer en rapport avec leur nombre.
Vous pouvez aussi réunir deux colonies faibles. L’ensemble, plus populeux, supportera mieux les froids hivernaux. La façon la plus simple de réunir deux colonies est de les superposer, en fin d’après-midi, en disposant une feuille de journal entre les deux. Pendant la nuit, les abeilles rongeront le papier tout en s’habituant à l’odeur des autres. La reine la plus forte éliminera sa rivale.
Après la récolte, stockez votre miel une dizaine de jours dans le maturateur. Précisons pour les débutants qu’un maturateur est un récipient en inox, haut, équipé d’un robinet dans le bas. Les maturateurs pour apiculteurs amateurs peuvent contenir de 50 kg à 150 kg. Le miel s’y décante, toutes les petites particules de cire montent à la surface. Toutefois, ne laissez pas votre miel plusieurs mois dans le maturateur. Mettez-le en pots dans les semaines qui suivent la récolte, il conservera mieux ses arômes dans un contenant plus petit et fermé hermétiquement. Bannissez surtout les récipients non étanches à l’air.
Apiculture au mois de Janvier
Le stockage des hausses pose souvent des problèmes aux apiculteurs débutants. Certains, croyant bien faire, les rangent au fond de leur garage. Au printemps, ils découvrent avec stupeur que la teigne a fait des ravages dans la cire. Voici donc deux méthodes pour conserver la cire des cadres en parfait état :
méthode chimique : empilez les hausses où vous voulez et traitez les cadres avec un produit anti-teigne que l’on trouve dans les magasins apicoles.
méthode naturelle : empilez les hausses à la lumière du jour, par exemple sous le auvent d’un hangar, en intercalant un liteau de bois entre elles. La teigne qui ne pond ses œufs que dans l’obscurité n’y viendra pas.
Après la récolte, vous avez gardé toute la cire issue de la désoperculation des cadres de hausse. Cette cire est un bien précieux : faites la fondre soit au bain-marie, soit dans une chaudière à cire du commerce, soit encore dans un cérificateur solaire. Après la fonte, vous obtenez un « pain » de cire que vous pouvez échanger contre des feuilles de cire gaufrée dont vous aurez bien besoin au printemps.
Vous pouvez aussi garder la propolis. Des apiculteurs se sont fait une spécialité d’en faire produire à leurs abeilles. Cette matière naturelle de grande valeur pour l’industrie pharmaceutique se négocie à un prix élevé.
Avec l’automne qui s’approche, l’apiculteur n’aura d’autre but au cours des mois à venir que de préparer ses colonies à supporter la mauvaise saison.
Car si « L’hirondelle en septembre abandonne
Le ciel refroidi de l’automne »
nos abeilles, elles, restent bel et bien là.